La cuisine. Faire la cuisine pour mon petit mari. Hm c'était pas une chose que je faisais tout les jours. Mais que voulez vous. Il fallait bien de temps en temps lui faire plaisir. D'habitude quand c'était « a moi » de faire la cuisine je me contentais d'appeler le chinois ou de commander chez un bon traiteur. Quand je ne l'invitais pas au restaurant. Mais cet après midi … j'avais eu envie de lui faire plaisir. Et en plus je me sentais coupable de voir cet homme blond partout où j'allais. Et ces derniers temps même quand nous étions au lit. C'était dérangeant. Alors je voulais lui prouver que je pouvais être une bonne épouse aussi. Alors j'avais pris ma journée. Sans qu'il le sache. Mon assistante me couvrait. Elle avait trouvé ça … mignon. Je souris doucement et consultant une liste de recettes je choisis celle qui lui plairait le plus. Aller un bon poulet rôti avec des pommes de terre maison. Pas trop dur pour commencer.

J'allais donc rapidement faire les courses. Je pris tout, vraiment tout ce qui pourrait être sympa, en plus de ce qu'il fallait pour la recette. Attention les yeux, ce soir je cuisine pour mon homme. Amusant!? On verra. Au passage, devant le rayon fruits je vis des fraises. Hm un sourire pervers aux lèvres je les pris ainsi qu'une bombe de chantilly. Je payais le tout et retournais rapidement chez moi. Il était déjà 14h et je ne savais pas combien de temps le poulet mettrait à cuire. Je soupirais, j'aurais peut être au moins du mettre le four à chauffer avant de partir. Mais je n'y avais pas pensé. Est ce que je vous ai déjà dit que c'est la première fois que je cuisine de ma vie?

Rentrée chez moi je mis des habits décontractés, je m'habillerais pour l'occasion tout à l'heure, d'ailleurs la robe rouge sans bretelles et avec un décolleté vertigineux m'attendait posée sur la table près des courses. Sagement enveloppée dans une housse. Dans la cuisine on ne sait jamais. Je passais le tablier et alors que je consultais mon livre de recette j'allumais le four. Enfin … que je crus. Parce que ça ne marchait pas. Qu'est ce que … je me grattais le crâne. Déjà 14h30. Je n'aurais jamais le temps. Je regardais partout autour de moi, vérifiais que tout était bien branché. Non de non, je commençais à devenir toute rouge. Cette histoire m'énervait. Si dans mon boulot je pouvais être d'un calme olympien c'était loin d'être le cas dans la vie réelle. Bizarre, je trouve moi aussi, bref … passons. Non ça ne voulait toujours pas marcher. J'étais au bord de la crise de nerfs quand je me rappelais que nous avions une sorte de monsieur mac gyver dans le quartier. Je pris mon téléphone. Devan West. Bryan l'avait laissé sur le frigo au cas où. Nous étions bien le cas où. JE composais le numéro.

« Bonjour monsieur West. » je me mordis légèrement la lèvre inférieure. « Excusez moi de vous déranger, mais mon mari m'a dit que vous étiez l'homme de la situation pour tout genre de problèmes … et voyez vous mon four refuse de marcher. »