Don't listen to the voices in your head [FREE]

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→ Aria Rose Chamberlain & ? « Don't listen to the voices in your head, listen to your heart »

Après mes cours à l’université, j’avais prit le bus pour rentrer chez moi, à Sun Hollows. Je regardais les gens alors que le bus continuait à rouler. J’aimais bien cette ville, on s’y sentait tellement vite chez soi. Mais comme avec toutes les choses, il y a le revers de la médaille. Et si j’aimais la tranquillité et l’intimité qu’offrait Sun Hollows, il y avait une chose que je n’aimais pas. Le fait que tout le monde met son nez dans les affaires des autres. Et c’était pour ca que je tenais à ce que ma relation avec Ivan reste secrète. J’avais peur des réactions des autres, je n’avais pas envie d’entendre les gens murmuré dès que je passe. Et surtout j’avais peur que mettre notre relation dans la lumière du jour finit par briser notre couple. Cela faisait qu’un mois qu’on était ensemble et je n’avais pas envie que les avis des autres, les regards finissent par pousser Ivan à se rendre compte que notre différence d’âge est trop grande. Et c’était cette peur là qui me poussait à ne pas vouloir avouer mon amour pour cet homme au grand jour. Du coup on se voyait en cachette, et là encore j’avais peur qu’un jour Ivan finisse par attraper marre d’un tel comportement… Arg, ce n’était vraiment pas cool d’être amoureuse de quelqu’un. Cela cause que des soucis de tête.

Sortant du bus, je rentrais dans la bibliothèque, ou je passais toutes mes lundi après midi afin d’étudier et de me mettre à jour dans quelques cours. Comme d’habitude, la bibliothèque était vide. Faut dire que la collection de livres étaient loin d’être très glorieux, mais j’aimais ce lieu. Il était tranquille et il n’y avait jamais quelqu’un pour nous déranger. Je déposais mon sac sur une des chaises avant de prendre un des livres de médecine et de me diriger vers la rangée des encyclopédies, ou je me mis à califourchon sur le sol. Allez comprendre pourquoi, mais j’aimais lire à terre, dans un des rayons, surtout qu’un encyclopédie pouvait s’avérer être très utile quand on tente de déchiffrer un livre de médecine.

J’étais tellement absorbée par mon livre, que je n’avais pas fait attention à la personne qui passait dans le rayon derrière moi. Tout à coup, un livre tombait de l’étagère, droit sur ma tête. Surprit, mais aussi parce que ca fait pas du bien de recevoir un encyclopédie sur sa tête, je laissais échapper un cri de mes lèvres.

« Aah ! »

*Oh bordel qu’est-ce que c’est douloureux…. Je vais surement avoir une bosse demain matin. » Mon regard allait vers le livre, avant que je lève mes yeux vers l’étagère d’où venait le livre. Frottant en même temps mon crâne qui me causait une terrible migraine, j’entendis quelqu’un s’excuser. Bon alors c'était qui l'idiot ou l'idiote qui s'amuse à jeter des encyclopédies sur la tête des gens? Je me relevais.

Cela faisait bientôt quatre mois qu’Ana s’était installée à Sun Hollows. Enfin, installée… C’était un bien grand mot. En fait, elle avait plutôt fui. Elle ne savait plus vraiment où elle en était. Jamais elle n’avait encore douté de ses choix. C’était pas son genre. Lorsqu’elle avait un but, elle le suivait et peu importe ce qui se dressait sur sa route. Et puis, n’avait-elle pas toujours voulu être avocate ? C’était son rêve. Alors pourquoi elle doutait aujourd’hui ? Et combien de temps encore cela allait donc durer ? Elle n’avait même pas encore eu le temps de faire ses preuves. La jeune femme, allongée sur le canapé où elle passait dorénavant 70 % de son temps, entendit son portable sonner. Zut, pensa-t-elle, j’ai pas que ça à faire. En fait, si, mais c’était très certainement le cabinet qui lui téléphonait pour savoir si elle était encore vivante et quand elle devait rentrer. On devait lui avoir bien laisser des centaines de messages, et elle n’avait pas encore eu le courage de répondre. La sonnerie finit par cesser de retentir. Finalement, lorsqu’elle ne trouva plus de programme intéressant, elle attrapa son portable, prête à écouter le message qu’on lui avait laissé. Seulement, elle eut à peine le temps de le saisir qu’il sonna de nouveau. Surtout ne pas s’énerver. Ne pas porter plainte pour harcèlement. Elle hésita trente secondes à répondre. Puis elle appuya sur le bouton téléphone vert et le porta à son oreille. « Ouais ? » Et ce fut le déclenchement d’un torrent de paroles. Il s’agissait bien de sa mère qui lui demandait tout un tas de choses. Genre, si ça allait et quand elle comptait revenir, etc. « Bon j’te laisse. » Tout ça sans répondre à quoi ce soit, et elle raccrocha. Si elle ne s’en souvenait pas, voilà pourquoi elle ne devait pas approcher ce truc qui braille qu’on appelle téléphone. Et il remit ça, pour l’énième fois. Emplie d’une rage féroce elle l’abandonna et quitta sa maison. Oui, elle aurait pu l’éteindre ou le mettre en silencieux, mais en fait, peut-être cherchait-elle juste à se bouger un peu. Et puis, s’il y a que ça pour lui faire plaisir, on ne va pas chipoter.

Elle sauta dans sa voiture et fit plusieurs fois le tour du pâté de maison qu’était son quartier. Où aller maintenant ? Son escapade ne pouvait pas s’arrêter là. C’était, comment dire, pathétique. En fait, Ana était juste pathétique. C’était ça le mot. Elle se gara le temps de trouver un plan. Mais elle ne savait toujours pas ce qu’elle comptait faire. Elle réfléchit, puis choisit d’aller à la bibliothèque. Pourquoi ? Les livres principalement, combien de temps était-elle passée loin d’un livre, abrutie par la télévision ? Oui, ça c’était un bon plan. Elle fit demi-tour et rejoignit sa nouvelle destination. Une dizaine de minutes plus tard, elle était arrivée. Elle se balada entre les rayons, puis s’arrêta, peut-être par réflexe, à un rayonnage où il y avait des livres de droit. Elle s’avança et posa ses doigts sur l’un d’eux. Elle n’avait pas appuyé fort sur l’ouvrage, ce qui n’empêcha pourtant pas le livre derrière de tomber. Et sur quelqu’un selon le cri qu’elle entendit.

« Pardon. »

Se sentant vraiment stupide de l’autre côté du rayon, elle le contourna et rejoignit la personne dont elle avait du écraser le pied avec un énorme bouquin. Quand elle vit une jeune brune assise par terre, elle devina aisément, que c’était sur sa tête que le bouquin avait atterri. Elle se précipita vite vers elle, un peu honteuse de s’être montré maladroite.

« Vraiment désolée. Si ça peut vous rassurer, ce n’était pas voulu. »

Elle avait tenté l’humour pour dédramatiser la situation. Ana tendit sa main à la brune et l’aida à se relever, puis elle rangea le bouquin.

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Et alors que j’étais tranquillement assise à terre, entrain de lire ou plutôt de déchiffrer un livre, je sentis comme une brique me tomber sur la tête. Et par reflexe et aussi par douleur j’avais laissé échappé un cri. Ma main allait immédiatement vers ma tête. Ai Ai AI ca faisait mal ! J’entendis quelqu’un qui disait un léger pardon, mais c’était comme ci je l’avais à peine entendu, encore trop surprit par le livre qui m’était tombé dessus. Finalement une silhouette s’affichait. Une jeune femme, une inconnue, qui s’excusait tout en voulant être drôle… Enfin drôle… j’imaginais qu’elle tentait d’être drôle, mais je dois avouer que ce n’était pas si drôle, vu de ma position. Encore heureux qu’elle ne l’avait pas fait par exprès ! Je me frottais toujours la tête et ne disait rien.

L’étudiante, que j’étais la regarda proposer sa main en silence et finit par la prendre et de se relever d’un coup. Je ne savais pas trop quoi dire. J’ignorais qui elle était. J’avais beau connaître la plupart des gens de Sun Hollows, j’avais été absente pendant plusieurs années, et les nouvelles têtes m’étaient inconnues. Je fixais mes pieds, mon regard sur le livre que j’étais entrain d’étudier avant de me faire aplatir par un autre livre. Je m’abaissais et tout en prenant le livre dans mes mains, mes pensées s’activaient. *Merlin comme je hais le silence. Encore plus les blancs. Faut peut-être que je l’ouvre… Mouais* Mon regard se levait à nouveau vers la jeune femme et je me décidais de l’ouvrir. Enfin.

« Ca t’arrive souvent d’utiliser un livre pour assommer quelqu’un?”

Mmm oui, je tentais d’être marrante. Bah quoi ? Je ne voyais pas pourquoi elle pouvait dédramatiser la situation et pas moi. Je retournais à la table ou j’avais laissé mon sac et déposait le livre de médecine sur la table, avant de me retourner pour faire à nouveau face à la jeune femme. Je n’étais pas rancunière, du moins par pour ce genre de choses. Et puis j’étais bien trop curieuse en ce qui concerne des nouvelles rencontres.

« Je m’appelle Aria. Et toi, t’as un nom ou tu préfères que je te prénomme la tombeuse de livre? »

Tombeuse de livre… Bon j’avoue j’aurais peut-être pu trouver mieux. Mais mon cerveau était toujours un peu sous le choque… Oui , je sais excuse excuse. Mais elles sont là pour s’en servir, non ? Tout en attendant une réponse de l’inconnue, je vérifiais mes messages sur mon cellulaire… No Messages… Pas de messages… Un soupir s’échappait de mes lèvres. Pas de messages de Ivan… C’était à en devenir désespérée. Je remis mon portable dans la poche de mon sac et tournais mon attention vers la jeune femme.

Après avoir, sans faire exprès, assommé une jeune fille alors qu’elle était de l’autre côté du rayonnage, Ana s’était précipitée, se confondant en excuse. Elle tenta un peu d’humour, histoire de ne pas se faire engueuler, ce qui aurait été légitime. Si ça avait était elle, elle aurait fait un scandale, peu importe si c’était oui ou non fait exprès. Non, surtout, elle ne voulait pas faire de vagues. Sun Hollows était une petite ville et elle ne voulait pas avoir la réputation d’avoir deux mains gauches. En fait, elle préférait n’avoir pas de réputation du tout. Ce serait comme si elle n’existait pas, et pour l’instant, cela lui allait parfaitement. Ana lui tendit la main, que la brune saisit, et l’aida à se lever. Ensuite, la noire replaça le livre tombé à sa place, faisant tout de même attention à ne pas faire chuter l’autre bouquin qu’elle avait touché quelques minutes plus tôt et qui se trouvait donc derrière, une fois lui avait suffit. Il y eut un léger silence qui prit place entre les deux femmes. Ana se pinça les lèvres en regardant autour d’elle. C’était un peu gênant, un blanc et on se sent tout de suite un peu mal à l’aise et à côté de la plaque, et ça, elle n’aimait pas du tout.

La brune lui demanda avec humour si cela lui arrivait souvent d’utiliser un livre pour assommer quelqu’un. Ana réprima un sourire qu’elle retint avec ses dents. Puis, le mot « assommer » résonna dans sa tête, et la ramena quelques temps plus tard. Quand un ex-mari ne supportant pas qu’elle ait réussi à obtenir le divorce de son ex-femme et la garde totale de ses enfants et qu’il l’avait frappé avec une balle de base-ball. Et puis elle songea aussi à son corps couvert de bleus, désormais estompés.

« Nan, d’habitude j’y vais à coup de batte de base-ball. »

Si elle avait voulu faire de l’humour, c’était quelque peu raté au vu de la tête qu’elle tirait. Ana semblait trop sérieuse, songeuse et mystérieuse. Mais elle tenta tout de même de rattraper le coup.

« Mais j’avoue que j’ai un petit faible pour les enclumes ! »

Elle rigola. Voilà, là c’était bien mieux. Et puis peut-être l’autre jeune fille ne relèverait pas le ton étrange de sa précédente réplique. Inutile qu’on la prenne pour une psychopathe. La brune déposa un gros livre sur la table, Ana y jeta un coup d’œil discret. Médecine. Puis elle se retourna vers la noire et se présenta.

« J’aime bien tombeuse de livres, mais les gens ont l’habitude de m’appeler Ana, et on ne change pas les bonnes vieilles habitudes. »

La brune regarda son portable. Ça y est, pensa Ana, elle s’ennuie alors elle regarde l’heure. Cool. Ana, t’es toujours aussi chiante, se marra-t-elle dans sa tête. Elle chercha un nouveau sujet de discussion, bien sûr, elle aurait pu mettre fin à l’échange, mais elle avait l’impression de ne pas avoir eu de vraie discussion depuis super longtemps. Son regard se posa sur le livre d’Aria. Elle hocha la tête vers l’ouvrage.

« Tu t’intéresses à la médecine ? »