Sa Gabrielle avait toujours adoré les parcs et les lacs, la nature en général. Et c’était dans une action désespéré qu’il aille de ville en ville, à la recherche de son amour perdu, passant la plupart du temps dans un parc. Espérant un jour la retrouver. Il avait beau faire des recherches, il semblait que Gabrielle O’Connor avait disparu de la circulation. Des idées remplissent d’inquiétude s’accumulaient dans sa tête. Et si on l’avait tué ? Non, il ne pouvait pas penser à une telle chose. Elle devait être vivante, oui elle le devait, et il allait a retrouver.

Sun Hollows ne changeait guère des autres petites villes qu’il avait traversé, s‘était une ville tranquille, ou tout le monde devait surement se connaître, ce qui lui donnait l’idée de montrer la vieille photo d’eux, comme jeunes mariés. La seule photo qu’il avait encore et qu’il avait chérie comme ci s’était ce qu’il avait de précieux. Et quelque car c’était le cas. La photo dans la poche de son pantalon, Adam décidait de commencer sa recherche, comme à son habitude dans le parc municipale dans la ville.

Après une vingtaine de minutes à trainer dans le parc, Adam sentit le désespoir envahir son âme. Encore une ville ou il ne la trouvera pas. Peut-être qu’au lieu de scruter les villes, il devrait scruter les tombes au cimetière après le nom de sa dulcinée. Mais non il refusait de devenir pessimiste. Passant près du lac, son regard vu capter par une silhouette dans le lac. Il relevait la tête et fit face à… un fantôme. Ses lèvres murmuraient doucement son prénom.

« Gabrielle ? »

Est-ce que son cerveau lui jouait des tours? Est-ce que comme toujours il aurait cru percevoir Gabrielle, mais qu’en fin de compte quand il se retourne il s’agissait d’une toute autre personne, qui ne ressemblait à rien à sa femme ? Surement, mais il devait en avoir le cœur net. Et ça fut donc ainsi qu’il se précipitait de l’autre côté du lac, poursuivant la jeune femme. En peu de temps il avait rattrapé la jeune femme. Posant sa main sur son épaule.

« Excusez moi. »

Adam s’attendait déjà à être déçu. C’était toujours ainsi, et comme toutes les autres femmes, elle ne ressemblerait surement pas du tout à sa Gabrielle. Pourtant lorsque la jeune femme se retournait pour lui faire face, c’était comme si la foudre venait de lui tomber dessus. Ce n’était pas possible…Gabrielle… elle se tenait là… Devant lui. Le regard sans émotion qu’elle lui lancait, ne lui semblait pas étrange, du moins il n’y prêtait pas assez d’attention, trop surprit encore que ce jour est vraiment arrivé. Il avait du mal à parler.

« Gabrielle… »

C’était trop beau pour être vrai. Et une fois que la surprise était partie, ca fut dans un élan de joie qu’il l’a pris dans ses bras.

« Qu’est-ce que je suis content de te revoir. Tu ne peux pas t’imaginer combien tu m’as manqué. C’était tellement dur de vivre sans toi. »

Mais il la sentit tendu, et du coup finit par la relâcher bien vite pour poser ses yeux azures dans les siennes. La questionnant du regard.

« Ca ne va pas ? »

Adam n’arrivait pas à y croire. Il l’avait retrouvé. Enfin, après tout ce temps. Malheureusement pour lui, Gabrielle ne semblait pas partager son bonheur. Bien au contraire, il la sentait froide et distante. Et très vite, Gabrielle disait ne pas le connaître, Adam la regardait avec stupéfaction. De toutes les retrouvailles qu’il s’était imaginé il n’avait jamais pensé un seul instant qu’elle était capable de lui faire un coup pareil. Toujours surprit, il dévisageait son regard, attendant presqu’à ce qu’elle lui sourit pour dire qu’elle ne faisait que plaisanter. Mais ce moment n’arrivait jamais. Bien au contraire, elle s’excusait et lui tournait carrément le dos. Quelque chose dont il n’aurait jamais pensé qu’elle était capable de lui faire. Mais apparemment les années passé l’un sans l’autre devait l’avoir blessé, peut-être qu’elle le détestait à l’heure qu’il était ? Mais il ne se donnait pas vaincu et très vite il se positionnait devant elle, si elle pensait sincèrement qu’il allait la laisser partir aussi facilement, elle se trompait lourdement.

« Mademoiselle Taylor, auriez-vous la descendance de me dire ce qui se passe ? »

Il espérait qu’en parler ainsi, elle allait finir par sourire, repensant à leur adolescence passée ensemble. Mais la jeune femme ne bronchait pas. Et Adam commençait légèrement à s’inquiéter. Et si elle ne plaisantait pas ? Si elle ne le reconnaissait plus ? Non impossible, elle ne pouvait pas l’avoir oublié, on se souvient toujours….

« Gaby, c’est moi… Adam… Arrête de me tourmenter et dis-moi que tu me reconnais. »

Et dans un geste de désespoir, Adam avait saisi les deux mains de la jeune femme. Et ne comptait pas la lâcher. Maintenant qu’il l’avait retrouvé, ca serait vraiment stupide de sa part de la laisser partir. Pourquoi est-ce qu’elle restait si étrange envers lui, comme ci il n’était qu’un parfait inconnu à ses yeux. Elle ne pouvait pas acter si longtemps, et si cruellement, ce n’était pas elle…. Adam ne savait pas ce qu’il devait en penser. C’était elle, il en était sure, et en même temps… elle semblait être devenue une toute autre personne.

« Gabrielle… par pitié… Pardonne-moi. Souviens-toi… de moi… de nous. »

Comment est-ce qu’une telle chose était possible. Est-ce qu’elle avait eu un accident ? Avait-elle perdu sa mémoire ? Tous ces espoirs disparaissent dans un coup de vent. Pourquoi la vie était si cruelle, pourquoi est-ce qu’elle refusait de le reconnaître ? C’était un mauvais rêve, un cauchemar.. La retrouver pour se rendre compte qu’il l’avait perdu… Non non, il refusait d’y croire. Elle devait se souvenir de lui, inconsciemment il serait plus fort ses mains, elle devait se souvenir de lui, elle le devait. C’était vitale.

Apparemment elle ne se souvenait vraiment plus de lui. Comment est-ce que c’était possible ? On n’oublie pas quelqu’un ainsi. Est-ce qu’il se pouvait qu’il s’est trompée ? Non… impossible… on ne pouvait pas ressembler si fort à Gabrielle, d’autant plus qu’elle avait répondu au même nom. Pourtant elle continuait à dire ne pas le connaître, a chaque paroles qu’elle disait, c’était comme un poignard dans son cœur. Mais Adam ignorait que le plus dure restait encore à venir. Qu’il y avait des choses bien plus pire que ça. Qui allait anéantir son cœur encore plus.

« Gabrielle… »

Mais il ne sut plus quoi dire. Jamais il n’avait pensé qu’un tel scenario puisse se jouer devant ses yeux. Les arguments d’Adam commençaient à se vider de plus, jusqu’à ce qu’il ne sut quoi dire. Comment est-ce qu’une telle chose était possible ?

« C’est impossible que tu ne me reconnais pas, après tout ce qu’on a vécu ensemble ? T’as pris la fuite de chez tes parents pour qu’on puisse vivre ensemble… on s’est mariés… Et tout ça, tu ne te rappelles pas ? T’as eu un accident ? T’as perdu la mémoire ? »

Mais la vérité était bien plus compliquée et jamais Adam pourrait deviner une telle chose. Lavage de cerveau. On ne voyait ça que dans des films. La science et la technologie n’avaient pas encore atteint un tel progrès – si tout fois on pouvait parler de progrès-, du moins c’était ce qu’Adam pensait. Il ignorait que l’être humain avait réussi à se surpasser. Et si tout ça n’était pas assez, elle lui sourit et ne lui en voulait pas. Les erreurs arrivent. Cependant il ne s’agissait pas d’une erreur ! Adam avait envie de la secouer, de lui crier qu’elle devait le reconnaître, mais il se retenu, il ne voulait pas passer pour un fou agressif. D’autant plus qu’il ne pense pas que la brutaliser puisse l’aider à se souvenir de qui il était. Diminue de tout espoir, il ne savait plus que faire et encore moins comment réagir. Peut-être qu’au final, il s’était vraiment trompé… Peut-être qu’après tout ce temps, son cerveau lui jouait des tours ? Est-ce que c’était possible… C’était la seule réponse censée qu’il trouvait… Mais il n’était pas convaincu. Son esprit ne pouvait pas lui jouer un tour aussi cruel. Il n’était pas fou, désespéré mais il n’avait jamais eu des hallucinations. Finalement, Adam se réalisait qu’il ne pouvait pas continuer à harceler la jeune femme. Comme si le poids du monde venait de tomber sur ses épaules, Adam baissait légèrement la tête vers le sol. Dure de prononcer des telles paroles, surtout lorsqu’on ne les pense pas.

« Excusez-moi de vous avoir dérangé… Apparemment vous n’êtes pas celle que je recherche. «

Pourtant il était sure que c’était elle… Mais que devait-il faire ? Une chose était certaine, il n’allait pas quitter cette ville de sitôt. Pas avant d’avoir la certitude qu’il s’était trompé.

L’homme était sincèrement touchant mais Gabrielle ne pouvait rien pour lui. Elle avait certes cette sensation fugace de l’avoir déjà vu quelque part, mais aucun souvenir d’un passé commun ne lui revenait. Elle observait frénétiquement ce visage, cherchant une illumination qui ne venait pas. Elle voulait sincèrement être celle qu’il désirait mais elle ne l’était pas. Elle devait avouer qu’il était bel homme, c’était certain. Mais elle était mariée, et mère de famille. Elle ne pouvait pas s’enticher d’un inconnu, tout bel homme soit-il. Mais il avait une telle façon de prononcer son prénom… Gabrielle était tellement troublée. Elle secoua la tête et sourit. Non, elle était bête.

Bon, en tout cas, je suis désolée pour vous.

Mais l’homme n’avait pas encore lâché le morceau. Il commença à lui parler de choses absurdes, comme quoi elle aurait quitté sa famille avec lui, aurait fui dans une autre ville et qu’ils se seraient mariés. Gabrielle haussa un sourcil et faillit éclater de rire. Seule la décence pour cet homme qui, manifestement, avait perdu un être cher l’en empêcha. Elle secoua la main d’un signe négatif.

Non, mais vous racontez vraiment n’importe quoi ! Je n’ai jamais fui de chez mes parents ! Ils sont morts il y a cinq ans, ils vivaient ici avec moi. Et je ne peux certainement pas être mariée avec vous, c’est impossible.

Gabrielle s’en voulait un peu d’être aussi froide et cinglante mais il commençait vraiment à lui faire peur. Elle ne voulait pas qu’un fou l’agresse dans le jardin relativement désert. Il avait l’air tellement sûr de lui, tellement d’amour se lisait dans ses yeux. D’amour et d’espoir. De soulagement. Mais elle venait de briser définitivement cet espoir, semblait-il. L’homme s’affaissa soudainement, comme s’il portait le monde sur ses épaules. Gabrielle s’interdit de l’approcher pour le consoler. Il interpréterait certainement mal son geste, comme un accord et elle ne voulait en aucun cas lui créer de faux espoirs. La vérité était cruelle mais elle n’y était pour rien. Finalement, l’homme lança, d’une voix éteinte, qu’il s’excusait et qu’elle n’était pas celle qu’il cherchait. Elle lui sourit et répondit d’une voix chaleureuse :

Ca va, ne vous en faites pas, il n’y a pas de mal. Je suis vraiment désolée pour vous. J’espère que vous trouverez celle que vous cherchez. Bonne journée, monsieur.

Puis, Gabrielle tourna les talons. Elle devait se dépêcher d’aller chercher Nina. La petite fille allait l’attendre. Mais Gabrielle, mû par elle ne savait quoi, ne put s’empêcher de tourner la tête une dernière fois vers cet étrange inconnu…

[hj : j'ouvre le suivant et je t'envoie le lien ^^]

FIN

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